
Que faire face aux problèmes urinaires du chat ?
Certains chats peuvent être particulièrement sujets aux problèmes urinaires. Des signes permettent d’identifier les pathologies responsables et d’alerter leur propriétaire. Différentes solutions existent pour les prévenir, les traiter et éviter leur récidive.
Infections urinaires du chat : les symptômes qui doivent alerter
Lors de la miction, certains signes évoquent clairement des problèmes urinaires. Ils sont assez faciles à déceler chez un chat qui a l’habitude de faire ses besoins dans une litière. Pour ceux ayant accès à l’extérieur, il convient au moindre doute, de les observer attentivement faire leurs besoins.
- Le chat a des difficultés à uriner : il se rend fréquemment sur sa litière et y reste longtemps, ne parvenant à uriner qu’en petite quantité ou pas du tout.
- Il miaule ou gémit en urinant.
- Il se lèche souvent la zone uro-génitale en miaulant.
- Ses urines contiennent des traces de sang.
- Il urine ailleurs que dans sa litière (fauteuil, draps, plaids…) alors qu’il a toujours été propre.
Ces manifestations révèlent que la miction est douloureuse.
D’autres symptômes révélateurs d’un état général altéré sont à prendre en compte urgemment et le chat doit être conduit dans les plus brefs délais chez le vétérinaire, à l’apparition de ces signes :
- Le chat présente un abdomen gonflé et douloureux, il se montre agressif lorsqu’on tente de le palper.
- Il a moins d’appétit.
- Son comportement a changé : il est prostré et abattu.
- Il vomit et refuse de se nourrir.
Lors de blocage urinaire, les toxines présentes dans l’urine ne sont plus éliminées et vont s’accumuler dans le sang. Ce phénomène peut être responsable d’une hypothermie, de troubles cardiovasculaires, d’un coma et dans les cas les plus graves, la mort de l’animal.
Le saviez-vous ?
- En 2024, la France compte environ 16,6 millions de chats domestiques (1)
- 39% des Français possèdent un chat (1)

Les principaux troubles urinaires chez le chat
Deux pathologies sont principalement responsables des affections des voies urinaires chez le chat.
- Il peut souffrir d’une cystite, c’est à dire d’une inflammation de la paroi interne de la vessie. Cette maladie peut avoir diverses causes : calculs urinaires, diabète, bactéries présentes dans la vessie et/ou dans les voies urinaires, tumeurs sur la paroi de la vessie, malformation congénitale de la vessie ou de l’urètre… Dans certains cas, la cystite est dite « idiopathique », c’est à dire que son origine est inconnue.
- Le chat peut présenter des calculs urinaires (lithiases). Comme chez l’humain, ces « petits cailloux » peuvent provoquer une inflammation importante de la vessie et une irritation des voies urinaires. La présence de ces calculs peut même engendrer une véritable obstruction des voies urinaires, en particulier chez le mâle, empêchant alors l’urine de s’écouler et altérant le fonctionnement des reins. De nombreuses causes peuvent être à l’origine de calculs urinaires chez le chat : une hydratation insuffisante, une alimentation de mauvaise qualité, le manque d’activité, une anomalie anatomique…
- Enfin, des troubles urinaires peuvent se manifester chez des chats atteints d’un cancer de la vessie ou de maladie congénitale.
Qui sont les chats à risque ?
De façon générale, les pathologies urinaires touchent davantage les mâles, stérilisés, en surpoids, stressés et sédentaires. Elles apparaissent plus rarement chez les chattes.

Prévenir les troubles urinaires en favorisant l’hydratation du chat
L’hydratation est fondamentale pour limiter les risques de troubles urinaires. Plus le chat boit, plus il urine et moins l’urine stagne dans sa vessie, limitant ainsi le risque de formation de calculs et l’apparition de cystites. Pour la santé du chat, il est donc important de créer des conditions qui lui donnent envie de boire. Quelques conseils…
- Multiplier les points d’eau dans la maison ou dans le jardin.
- Veiller à ce qu’ils soient toujours accessibles.
- Choisir un récipient adapté : en verre ou en inox de préférence (le plastique peut s’imprégner d’une odeur), peu profond et assez large pour que le chat ne se mouille pas les moustaches (désagréable pour lui !).
- Nettoyer quotidiennement les récipients avec des produits peu parfumés : une odeur résiduelle pourrait dissuader le chat, dont l’odorat est très sensible.
- Renouveler l’eau chaque jour. Le chat n’aime pas l’eau stagnante (ce qui ne l’empêche pourtant pas de boire dans des flaques d’eau !). Il existe des systèmes de fontaine à eau très appréciés par les chats.
- Lui donner une alimentation riche en protéines.
- Lui proposer une alimentation mixte : croquettes + aliments humides. La pâté est riche en eau et ce type de nourriture se rapproche du régime alimentaire naturel des félins. A l’état sauvage, les petits mammifères et les oiseaux dont ils se nourrissent sont constitués de tissus contenant beaucoup d’eau.

Prévenir les troubles urinaires du chat en limitant son stress
Le chat est un animal très sensible à son environnement. Le moindre facteur de stress peut avoir des répercussions sur son comportement et ainsi engendrer des troubles urinaires.
Un des premiers facteurs de stress à vérifier lors d’apparition de malpropreté concerne la litière. Le chat est un animal propre et une litière mal adaptée ou mal entretenue peut être source de stress et peut ainsi perturber le comportement du chat et déclencher des troubles urinaires. Voici quelques règles de base permettant de créer des conditions favorables pour qu’il puisse faire ses besoins sans stress.
- Placer un bac à litière par chat et un supplémentaire idéalement. De préférence, les installer dans des pièces différentes.
- Enlever chaque jour les déjections et les urines agglomérées dans la litière.
- Nettoyer le bac à fond tous les 15 jours en évitant d’utiliser des produits trop parfumés.
- Placer le bac dans un lieu calme, loin de sa zone de repos et de l’endroit où il mange. Le chat a besoin d’intimité et il ne faut pas placer son bac dans un endroit de la maison où il y a trop de passage.
- Éviter de varier les marques de litière : un changement d’odeur peut être source de stress.
En cas de doute, emmener sans attendre le chat chez le vétérinaire
Lorsqu’un chat présente des symptômes évoquant des troubles urinaires, il convient de le montrer à un vétérinaire sans attendre. Il pourra établir un diagnostic grâce à un examen clinique et des analyses d’urine. Plus le diagnostic sera établi tôt, plus il pourra prescrire un traitement approprié qui pourra traiter la pathologie, apaiser la douleur et aider à prévenir les complications et les récidives. Selon le cas, il existe également des traitements homéopatiques qui peuvent soulager les troubles urinaires fonctionnels du chat. Compatibles avec d’autres traitements en cours, les médicaments homéopathiques vétérinaires sont respectueux de la santé des animaux.
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