Le coryza du chat : comment le détecter et le traiter ?
Le coryza du chat est une infection des voies respiratoires supérieures d’origine virale et/ou bactérienne. Le coryza est une maladie respiratoire fréquente et extrêmement contagieuse. Elle peut parfois être mortelle et entraîne souvent des problèmes de santé chroniques chez les chats affectés. Elle nécessite une prise en charge dès les premiers signes. L’homéopathie peut être utilisée dans la prise en charge globale du coryza pour limiter les symptômes et les risques d’aggravation ou de récidive.
Qu’est-ce que le coryza du chat ?
Le coryza du chat est une maladie complexe due à plusieurs types de virus et de bactéries qui interviennent seuls ou en association et sont sources de différents symptômes :
- L’herpès virus félin est l’agent responsable de la rhinotrachéite infectieuse féline. Il provoque principalement une atteinte des voies respiratoires (éternuements, écoulement nasal séreux, muqueux puis mucopurulent) et une atteinte oculaire aiguë (conjonctivite et œdème des muqueuses oculaires). Ce virus peut également provoquer de la fièvre et de l’abattement.
- Le calicivirus félin provoque également des écoulements des yeux et du nez fréquemment accompagnés de fièvre mais les principaux signes sont les ulcérations buccales qui peuvent provoquer de l’anorexie
- Le réovirus moins dangereux entraîne des larmoiements.
- Des bactéries de la famille des chlamydias peuvent aussi intervenir de façon opportuniste et créer des complications comme des surinfections.
Quels sont les symptômes du coryza ?
Après 2 à 5 jours d’incubation, le coryza peut se manifester par :
- des troubles respiratoires (respiration sifflante, quinte de toux, éternuements) ;
- des écoulements des yeux et du nez (entrainant une perte de l’odorat) ;
- une inflammation des muqueuses buccales et gingivales (gingivo-stomatite) avec parfois la présence d’ulcères très douloureux provoquant une salivation importante.
- une conjonctivite avec des écoulements parfois purulents, les paupières rouges et gonflées semblant collées ;
- une perte d’appétit, dans les formes sévères, le chat ne parvient plus à s’alimenter à cause des troubles respiratoires, de la perte de l’odorat et des ulcères présents dans sa bouche ;
- une faiblesse de l’état général avec souvent une forte fièvre (au-delà de 39°C).
Ces signes doivent impérativement alerter. Le coryza est une maladie qui peut être mortelle si elle n’est pas prise en charge à temps. Dès les premiers symptômes évocateurs du coryza, il est indispensable de présenter rapidement le chat en consultation vétérinaire.
Comment un chat attrape-t-il le coryza ?
Le coryza est une maladie très contagieuse. Il se transmet généralement lors d’un contact direct avec un chat infecté. Les gouttelettes émises lors des éternuements ou des feulements sont très contagieuses. Néanmoins, des chats n’ayant pas de contact avec des congénères et n’ayant pas accès à l’extérieur peuvent également attraper le coryza par contact indirect. La contamination peut se faire via une surface contaminée (lorsque le chat se frotte) ou par contact avec des agents pathogènes déposés sur les vêtements ou les chaussures portés par les maitres.
Certains chats présentent plus de risques de contracter le coryza : les chatons ayant entre 2 semaines et 4 mois, les adultes non vaccinés, les sujets âgés, les animaux vivant en communauté (refuges, chatteries…), ainsi que ceux atteints du sida du chat (FIV) ou de la leucose (FeLV).
Un chat guéri du coryza peut rester porteur à vie des agents pathogènes responsables. Il peut se révéler à nouveau contagieux et redéclencher la maladie à la suite d’un stress (déménagement, arrivée d’un autre animal au sein de la maison…), d’une mise-bas ou d’une autre maladie.
Le saviez-vous ?
Appelé aussi « grippe du chat » ou « rhume du chat », le coryza du chat ne se transmet ni au chien, ni à l’homme.
La vaccination : le seul moyen de prévenir le coryza
La vaccination est la seule prévention possible. Elle fait partie des vaccinations essentielles recommandées par des consortiums d’experts internationaux et européens. Elle permet d’obtenir une immunité protectrice croisée contre les souches multiples du coryza. Pour ceux qui ont déjà été atteints du coryza, la vaccination réduit les risques de réinfections, l’intensité et la fréquence des crises. Elle est fortement recommandée, dès l’âge de 8 semaines. Le protocole de vaccination consiste généralement à pratiquer 2 ou 3 injections espacées d’un mois, puis d’un rappel annuel.
Le traitement du coryza du chat
Il n’existe actuellement aucun traitement permettant d’éliminer totalement un virus de l’organisme d’un chat infecté.
La prise en charge du coryza varie en fonction des symptômes. Dans les cas non compliqués, elle s’articule essentiellement autour de 3 axes :
- Un traitement symptomatique pour réduire l’inflammation et les symptômes respiratoires en oculaires (anti-inflammatoire, fluidifiant, homéopathie, …)
- Une prise en charge hygiénique et diététique qui consiste à nettoyer les écoulements oculaires et nasaux et à s’assurer de la bonne alimentation (en cas d’ulcères buccaux) et hydratation.
- Une prise en charge du stress pour limiter l’aggravation des symptômes et les récidives (adaptation de l’environnement, phéromones d’apaisement, homéopathie…)
Dans les cas plus compliqués, le vétérinaire pourra avoir recours à un traitement antibiotique pour traiter et limiter les complications bactériennes. Des antiviraux pourront également être essayés pour limiter la multiplication du virus.
L’homéopathie, pour soulager les symptômes du coryza
Dans le cadre de la prise en charge symptomatique du coryza du chat, le vétérinaire peut conseiller, un traitement homéopathique traditionnellement utilisé dans les affections aiguës bénignes des voies respiratoires supérieures. L’homéopathie constitue une solution adaptée pour soulager les symptômes du coryza du chat. De plus, les médicaments homéopathiques sont compatibles avec les autres traitements en cours.
