Comment réduire les reflux gastriques d’un bébé ?
Le reflux gastro-œsophagien est courant chez le nourrisson. Quelques réflexes lors de la tétée et du coucher peuvent réduire l’inconfort. Un traitement homéopathique adapté aux symptômes est également une solution sans risque d’effet secondaire pour le soulager.
Les reflux gastriques du nourrisson
La plupart des nourrissons ont un reflux gastro-œsophagien, un phénomène physiologique normal.
Découvrez les conseils du pédiatre Pierre Popowski pour soulager votre bébé et réduire ainsi votre niveau de stress.
Ne vous inquiétez pas
Vous ne le savez peut-être pas, mais votre bébé n’est pas encore tout à fait « mûr ». Les reflux du nourrisson sont liés à l’immaturité et peuvent se poursuivre jusqu’à l’âge de la marche, indique Pierre Popowski. Il n’a pas encore acquis la maturité du cardia, le sas entre l’estomac et l’œsophage : le reflux est causé par la pression dans l’estomac qui est supérieure à celle de l’œsophage.
Un phénomène sans gravité qui peut malgré tout causer une gêne pour avaler, des vomissements ou des saignements liés à l’irritation de l’œsophage par l’acidité.
Consultez votre pédiatre
Pendant la première année de votre enfant, vous consultez régulièrement votre pédiatre. C’est donc l’occasion de lui en parler. En fonction des symptômes, le médecin jugera s’il s’agit d’un reflux physiologique ou d’un reflux pathologique en raison de son intensité ou de sa cause (une allergie à la protéine de lait de vache, par exemple). « Il y a une graduation des reflux, du bébé qui régurgite à peine à celui qui hurle de douleur dès qu’il commence à boire, analyse le Dr Pierre Popowski. Pour vérifier le degré d’inflammation et d’ulcération, on peut demander une pH-métrie, une sonde posée pendant 24 heures dans le bas de l’œsophage pour repérer l’acidité, ou une fibroscopie, pour examiner les rougeurs et les ulcérations. »
Adoptez les bons réflexes
Une fois le reflux pathologique écarté, on peut passer aux laits épaissis anti-régurgitations. On fait aussi attention au débit de la tétine pour que le bébé ne boive pas trop vite. Lors du couchage, en cas de reflux « Il doit être sur le dos en position proclive, c’est-à-dire incliné à 45 degrés, recommande Pierre Popowski. Après le biberon, mieux vaut attendre avant de le coucher et, une fois au lit, on le place sur le dos, même s’il y a un reflux. » Autre option, fractionner les repas : « Plutôt que quatre repas, on en privilégie six, et huit si on en donne six habituellement, et ce sur 24 heures. »
Appuyez-vous sur l’homéopathie pour soulager votre bébé
Il arrive que l’intensité des reflux provoque une forte gêne chez le bébé. Cela peut avoir des conséquences nutritionnelles et respiratoires importantes. L’homéopathie devrait être le traitement de première intention car il n’y a aucun risque d’effets secondaires, observe Pierre Popowski. Et si elle ne s’avère pas efficace, on augmente la pression thérapeutique jusqu’au traitement traditionnel.
Pour mieux cibler son traitement, le médecin va se baser sur l’examen clinique et interroger les parents sur le comportement du tout-petit. Le traitement sera adapté à l’enfant et sera différent s’il a des spasmes de l’estomac, s’il régurgite tardivement après le repas ou en cas d’acidité importante. Les doses globules homéopathiques, continue le pédiatre, sont très pratiques pour les tout-petits : il suffit de les faire fondre dans 5 ml d’eau ou de lait.
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Surveillez l’évolution
La surveillance est aussi importante que le traitement, affirme Pierre Popowski. Au cours du premier mois, il faut tenir son médecin au courant, et l’alerter si la situation ne s’améliore pas ou se dégrade. Cela nous permet d’intervenir pour réadapter le traitement si nécessaire.
Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien qui saura vous indiquer le médicament adapté