Quelles sont les solutions naturelles pour apaiser une vessie hyperactive ?
La vessie hyperactive (hyperactivité vésicale) peut se traduire par plusieurs symptômes urinaires, comme le besoin d’uriner de jour, de nuit, ou les deux. Cet inconfort peut se traiter avec des solutions naturelles, comme des mesures diététiques, de la kinésithérapie et/ou un traitement homéopathique.
Le syndrome de la vessie hyperactive (appelée aussi hyperactivité vésicale ou HAV) se caractérise par des symptômes d’intensité variable : la sensation fréquente du besoin d’uriner de jour, de nuit, ou les deux. Ce trouble urinaire crée un inconfort au quotidien et peut avoir des retentissements sur la qualité de vie. Les personnes atteintes hésitent souvent à en parler à leur médecin. Un diagnostic est pourtant essentiel pour la mise en place des solutions thérapeutiques naturelles, comme notamment l’homéopathie.
Comment fonctionne la vessie ?
La paroi de la vessie est constituée de muscles qui s’étirent au fur et à mesure du remplissage, et qui se contractent lorsqu’elle évacue l’urine. Le col de la vessie est entouré d’un sphincter qui reste fermé pour contenir l’urine et qui s’ouvre pour permettre son évacuation. Des récepteurs nerveux situés dans la paroi de la vessie indiquent au cerveau quand il est nécessaire d’agir. En retour, le cerveau envoie un message au muscle de la vessie pour lui commander de se dilater pour stocker l’urine, ou de se contracter pour l’éliminer.
Quels sont les symptômes de l’hyperactivité vésicale ?
Dans le cas d’une vessie hyperactive, ses parois se contractent de manière reflexe alors même que la vessie n’est pas pleine et que l’envie d’uriner ne se fait pas ressentir. Ce dysfonctionnement peut se manifester par différents symptômes :
- L’urgenturie est une envie impérieuse et brusque d’uriner, difficilement contrôlable, et pouvant être à l’origine de fuites urinaires.
- La pollakiurie correspond au fait d’aller plus souvent uriner pour une petite quantité d’urines (plus de 7 fois par journée et/ou plus d’une fois par nuit).
- La nycturie traduit une vessie hyperactive la nuit. Elle concerne des personnes qui se lèvent plus d'une fois par nuit pour aller aux toilettes.
Le syndrome de vessie hyperactive a des répercussions sur la qualité de vie. Elle peut entrainer une altération des activités sociales, sportives, professionnelles, avec un risque d’isolement, parfois des troubles du sommeil… La plupart des personnes touchées par l’hyperactivité vésicale ont tendance à minimiser ces symptômes et rencontrent souvent des difficultés à en parler de leur médecin.
L’hyperactivité vésicale en chiffres
1 femme sur 5 et 1 homme sur 6 souffriraient d’hyperactivité vésicale (1).
L’hyperactivité vésicale touche 10 à 17 % de la population générale et jusqu’à un tiers des adultes de plus de 75 ans (2).
Quelles sont les causes d’une vessie hyperactive ?
L’hyperactivité vésicale peut être la conséquence d’une atteinte du cerveau et de la moelle épinière, comme un syndrome parkinsonien, des séquelles d’un AVC ou d’une sclérose en plaques… Elle peut aussi être liée à une infection urinaire, un calcul vésical ou une tumeur.
L’hyperactivité vésicale est le plus souvent sans lien avec une maladie sous-jacente, mais représente la manifestation d’un trouble psycho-sensoriel, s’aggravant progressivement avec l’âge, tant chez la femme que chez l’homme.
La vessie hyperactive durant la grossesse
L’hyperactivité vésicale est fréquente chez les femmes enceintes, dès début de grossesse, en raison des modifications hormonales et de la pression que l’utérus exerce sur la vessie. Elle s’accentue durant de la grossesse et cesse après l’accouchement. Elle contribue parfois à la persistance de fuites urinaires après l’accouchement, qui nécessiteront une rééducation périnéale auprès du kinésithérapeute ou de la sage-femme.
Quelles sont les solutions naturelles pour soulager une vessie hyperactive ?
- Des règles d’hygiène et de diététique permettent de réduire l’envie trop fréquente d’uriner. Elles visent à modifier ses habitudes et mieux gérer le rythme et la quantité de prise quotidienne de boissons. Par exemple, les boissons gazeuses favorisent la survenue d’une vessie hyperactive. Quant au café, il a été prouvé que réduire sa consommation permet de diminuer significativement le besoin d’uriner.
- Des séances de rééducation du sphincter et du périnée contribuent à améliorer le contrôle de l’envie d’uriner. Des exercices permettent de renforcer les muscles situés à la base du bassin, de "réapprendre" le fonctionnement de la vessie, et l’entraîner pour réguler ou retarder le besoin d’uriner. Cette rééducation est encadrée par un kinésithérapeute spécialisé. La kinésithérapie périnéale n’est pas l’apanage des femmes, et concerne aussi les hommes !
- L’homéopathie est également une solution sans effet secondaire connu, qui participe à calmer une vessie hyperactive. Un médecin homéopathe peut prescrire un traitement homéopathique pour traiter les symptômes et le terrain favorable à l’installation de l’hyperactivité vésicale. Ces traitements sont individualisés et déterminés à l’issue d’un questionnaire précis, approfondissant l’historique du patient, ses antécédents, ses symptômes, son mode de vie… Les médicaments homéopathiques s’adressent à tous. Ils sont sans risques, sans effets secondaires et sont compatibles avec d’autres traitements en cours.
Quels sont les autres traitements ?
Selon le cas, un médecin peut aussi proposer des traitements médicamenteux allopathiques utilisés pour calmer la vessie hyperactive. Dans les cas les plus gênants, un urologue peut aussi prescrire des injections dans le muscle de la vessie afin d’inhiber ses contractions. Si le patient ne répond à aucun de ces traitements, il peut proposer une intervention chirurgicale afin d’agrandir la vessie ou de placer un pacemaker vésical pour tenter de rééquilibrer la communication entre le cerveau et la vessie.
(1) Source : Dossier de presse 7ème semaine Nationale de L’incontinence organisée par l’Association Française d’Urologie https://www.urofrance.org/fileadmin/medias/semaine-continence/2009/dossier-presse.pdf
(2) Source : https://www.larevuedupraticien.fr/article/hyperactivite-vesicale