Les chiffres clés de l’homéopathie en France
Les Français et l'homéopathie : des médicaments jugés efficaces et auxquels ils sont attachés.
Les Français et l'homéopathie : des médicaments jugés efficaces et auxquels ils sont attachés.
79 % des Français déclarent avoir utilisé de l’homéopathie pour se soigner au cours de leur vie (1), et 87 % affirment que leurs proches y ont également recours (2).
L'homéopathie est profondément ancrée dans les pratiques de santé des Français
Avec une utilisation moyenne de 14 ans (2). De plus, 76 % des Français ont une bonne image de l’homéopathie (2), et 73 % de ceux qui la connaissent ont confiance en cette thérapeutique (1). Parmi ceux qui l'ont déjà utilisée, 65 % sont convaincus de ses bienfaits (3).
Quels usages pour les médicaments homéopathiques ?
70 % des Français ont recours à l’homéopathie pour traiter les premiers symptômes (2) et 20 % des patients atteints de cancer l’utilisent en soins de support pour réduire les effets secondaires des traitements anticancéreux (5).
De plus, un Français sur deux utilise l’homéopathie pour un traitement de fond d’au moins plusieurs semaines (2).
En complément des médicaments conventionnels
87 % des Français pensent que la médecine conventionnelle et les médecines alternatives sont complémentaires (1), et 83 % trouvent légitime qu’un médecin prescrive de l’homéopathie en complément d’un médicament conventionnel (2). 74 % des utilisateurs jugent les médicaments homéopathiques efficaces (2).
Attentes et besoins des Français
58 % des Français souhaitent que les médecins prescrivent plus souvent des médicaments homéopathiques associés aux médicaments conventionnels (2), et 74 % étaient opposés à l’arrêt du remboursement des médicaments homéopathiques (2).
Un intérêt de santé publique
L’étude EPI3 (6), qui a évalué la pratique de 825 médecins généralistes auprès de 8 559 patients, a démontré l’intérêt de santé publique de l’homéopathie. Elle a abouti à 12 publications dans des revues scientifiques, montrant un bénéfice clinique comparable à un niveau de sévérité égal, avec 2 à 3 fois moins de médicaments iatrogènes. En particulier, il y a eu 57 % d’antibiotiques en moins pour les infections des voies aériennes supérieures (8), 46 % d’anti-inflammatoires non stéroïdiens en moins pour les douleurs musculo-squelettiques (9), et 71 % de psychotropes en moins pour les troubles du sommeil, l’anxiété et la dépression (10).
Coût pour l'assurance maladie avant le déremboursement en Janvier 2020
Avant le déremboursement en janvier 2020, les médicaments et préparations magistrales homéopathiques représentaient 0,29 % des remboursements de médicaments (11) et 0,06 % du total des dépenses de santé (12). De plus, l’économie pour la Sécurité Sociale d’un patient suivi par un médecin homéopathe était de 35 % de moins (coût de la consultation + coût de la prescription) (13).
Histoire de l'homéopathie
(1) Étude en ligne menée par HARRIS INTERACTIVE du 28 juillet au 1er août 2022, auprès de 1 049 répondants : les Français et l’homéopathie.
(2) Etude « les Français et l’homéopathie » réalisée par IPSOS auprès de 2000 individus. Octobre 2018.
(3) Place de l’homéopathie en France & Homéo-segments, enquête quantitative auprès de 1 233 individus représentatifs de la population française, AplusA, mai 2021.
(4) Etude MAC-AERIO, réalisée de janvier à mars 2010 dans 18 centres de soins sur tout le territoire, auprès de 850 patients.
(5) « Lorsque l’on parle d’homéopathie, il faut rappeler que, comme pour tous les autres soins de support, la prescription doit être faite par des professionnels formés, que cette approche, qui convient à de nombreux patients pour la prise en charge de certains symptômes ne doit jamais remplacer les traitements du cancer lui même» Pr. Ivan Krakowski, oncologue médical, médecin de la douleur, Président de l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS) – livret mieux vivre avec un cancer, Boiron 2015.
(6) Etude Pharmaco épidémiologique de l’Impact de santé publique des modes de prise en charge pour 3 groupes de pathologies, réalisée par LASER pour Boiron, ayant donné lieu à 12 publications scientifiques entre 2011 et 2018. EPI 3 est la plus grande étude épidémiologique réalisée en France dans le domaine de la médecine générale. Ce programme d’étude a duré 5 ans et a été confié à un comité incontestable d’experts indépendants, présidé par le Pr Bernard Bégaud (alors président de l'unité INSERM 657 « Pharmaco-épidémiologie et évaluation de l'impact des produits de santé sur les populations »). Il s’agissait d’évaluer la place de l’homéopathie en médecine générale en France et son intérêt pour la Santé Publique. EPI 3 a comparé les pratiques de 825 médecins généralistes (homéopathes et conventionnels) intervenants sur 8559 patients dans 3 domaines pathologiques (troubles musculo-squelettiques, infections des voies aériennes supérieures et troubles anxieux et du sommeil) qui représentent ensemble 50% des motifs de consultation en France. Dans chaque groupe, les patients avaient le même niveau de gravité de leur pathologie.
(7) Moride Y. Methodological Considerations in the Assessment of Effectiveness of Homeopathic Care: A Critical Review of the EPI3 Study. Homeopathy. 2022 May;111(2):147-151. doi: 10.1055/s-0041-1732335. Epub 2021 Sep 14. PMID: 34521145.
(8) Grimaldi-Bensouda L et al. PLoS One. 2014 Mar 19;9(3):e89990. OR (IC 95%)[0,27-0,68]
(9) Rossignol M et al. Pharmacoepidemiol Drug Saf. 2012 Oct;21(10):1093-101. OR (IC 95%) [0,38-0,78]
(10) Grimaldi-Bensouda L et al. BMC Complement Altern Med. 2016 May 4;16:125. OR (IC 95%) [0,9-0,44]
(11) 86M€ dont 56M€ au titre des médicaments homéopathiques produits en série (données MEDIC’AM 2016) et 30M€ au titre des préparations magistrales homéopathiques (données agrégées des laboratoires). Part dans les dépenses calculée d’après les données DREES. Les dépenses de santé en 2016 : 29,7 milliards € de remboursements de médicaments de ville. http://drees.solida- rites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/cns_2017.pdf
(12) Les dépenses de médicament représentent environ 15% des dépenses de santé, estimées à 152,8 Milliards € d’après les données DREES. Les dépenses de santé en 2016 http://drees.solidaritessante.- gouv.fr/IMG/pdf/cns_2017.pdf
(13) Synthèse de l’analyse économique de l’étude transversale EPI3 « Colas A, Danno K, Tabar C, Ehreth J, Duru G. Economic impact of homeopathic practice in general medicine in France. Health Econ Rev. 2015 Dec;5(1):55. »
(14) La définition du médicament homéopathique est inscrite dans la Directive européenne 92/73/CEE, ensuite remplacée par la Directive européenne 2001/83/CE, elle-même transposée en droit français, dans l’article L5121- 1 du code de la santé publique.